Cet après-midi, alors qu'il ne cesse de pleuvoir dehors, nous "pointions" avec Hiro en cave. Rien à voir avec quelconque jeu méditerranéen... Pour le Champenois, pointer est l'action de mettre la bouteille sur le pupitre afin de la remuer manuellement.
Mais bref, mon propos n'est pas technique aujourd'hui...
J'entends s'approcher le bruit d'un pas lent et posé, accompagné d'un bruit de canne sur le sol...C'est Georges, mon arrière-grand-père qui se promène dans la cave, et vient voir l'ambiance du moment.
On discute, il me demande si les vins ont fini de "bouillir" (=fermenter). Je sens la perche qu'il me tend pour dire -tiens, je goûterai bien aux vins de cette année!-.
On se munit donc de deux verres, une pipette, et nous voilà partis à déguster différentes vignes. Une dégustation de sensations, encore une fois, rien de technique...
Avant de finir, je vois un des fûts de rouges de cette année. Je lui dis, tu veux y goûter.
"C'est bon... c'est aussi bon qu'un Bourgogne! A notre époque, on faisait surtout du vin rouge, on le vendait par pièce aux tavernes du coin, on les mettait sur la carriole avec le cheval et on allait à Epernay pour les vendre. C'était ça qui se vendait le mieux, le Champagne ça marchait pas..."
Ca me donne envie de relire "Où va le cycle du Champagne?" de Francis Declerck
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